On ne peut que se réfugier sous »L’arbre de vie » de Marie-Paule Adjou. Ce tryptique dédié à ce qui fait l’essence de nos paysages porte en lui autant de sérénité que d’inquiétude. Crépusculaire ou très matinale on sent une nature en proie aux éléments, en instinct de survie. Il y a dans cette peinture des accents de post-impressionnisme et d’expressionisme nordique comme si deux époques, deux écoles s’affrontaient avec subtilité. De cette confrontation qui aurait pu être encore plus sombre, l’artiste a su aporter une âme à ces arbres. Ils sont là debout, vivants, face à un destin dont nul ne connaîtra la fin. La finesse du trait se confond avec la pénombre et la danger s’éloigne laissant entrevoir que la vie est plus forte que tout.